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Mais,
comment ça marche, concrètement ?

Comment s’y prend-on pour travailler à partir de matières de seconde main et fabriquer nos produits en France ? Comment éviter de consommer de nouvelles ressources naturelles et limiter au maximum les transports engendrés par nos activités ? 

Comment faire pour concevoir des pièces résistantes, durables et confortables qui libèrent les corps ? 

Et pourquoi tout le monde ne pratique pas l’upcycling made in France ? Quelles difficultés cela peut-il impliquer ?

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Ici, on t’explique comment nous, IMAGINÉON, on s’y prend pour apporter notre part de solution à certains enjeux de notre société.

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01. Concevoir et prototyper

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Concevoir et prototyper ne se fait pas sans matière première. Et c'est bien de celle-là dont on part, celle qui nous a inspirées et dont on a voulu exploiter le potentiel plutôt que laisser à l'abandon.

Ainsi tout commence par l’état des lieux des matières de seconde main disponibles. 

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Nous parcourons alors différents lieux de collecte et de tri, puis à partir de là, on identifie la nature, les caractéristiques, la qualité et les quantités disponibles des différentes matières. 

On apporte une attention toute particulière aux matières présentes en quantité importante et aux arrivages réguliers, qui révèle une véritable problématique (aïe le gaspillage) et à la fois un grand potentiel... pour imaginer de nouvelles créations. C’est le début de la phase de conception et de prototypage.

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Ici, on peut parler d’éco-conception puisque l'approvisionnement de matière n’engendre pas la consommation de nouvelles ressources naturelles et parce que l’on prend en compte tout le cycle de vie des pièces que l'on crée.

C’est-à-dire que l’on sélectionne des matières de qualité, que l’on conçoit des modèles simples, renforcés et résistants qui mélangent le moins de matières possible afin d’être plus facilement démontés et recyclés ou upcyclés en fin de vie, que l’on se propose de prendre en charge.

 

Participe à la création ! 

Tu le sais, on aime les motifs et les créations originales et dans nos rêves les plus fous, on les crée tou.te.s ensemble, parce qu’on est beaucoup plus créatifs à plusieurs. Alors si tu as des idées, des inspirations à partager, ou encore si tu as un petit (ou un grand) côté artiste, n'hésite pas une seconde et deviens un.e imagineur.euse.

Nos différentes techniques de revalorisation

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  • la confection de modèles que nous développons à partir de linge de maison (draps, rideaux, nappes, ...) et autres grandes pièces de tissus, tels que des pantalons, shorts et (généralement) leurs top et kimono assortis
     

  • la customisation telle que l’addition de pièces de tissus décoratifs, la peinture, la sérigraphie, la broderie ou encore les retouches, de pièces de seconde main déjà existantes (vêtements de travail, produits de merchandising, ...)
     

  • la teinture végétale et l’impression sur pièces textiles brutes avant d'être transformées en vêtements et/ou accessoires

02. Collecter la matière première de seconde main

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En fait, on est toujours plus ou moins en repérage... Car chiner de jolis tissus, c’est clairement l'une de nos passions ! Alors on est un peu toujours à l'affût des belles matières qui seraient sur le point d'être abandonnées.

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On a l'œil partout et particulièrement en ressourceries, desquelles on ne s’éloigne jamais très longtemps (on t’a dit où on s’était rencontrées ?). Nos préférées, ce sont les solidaires comme Oasis ou Emmaüs, que l’on connaît bien puisque l’on y est bénévoles (coucou Emmaüs Aix/Cabriès ! coucou Emmaüs Dijon/Norges !). Ce qui est fou c’est que l'on peut y aller chaque semaine et à chaque fois, revenir avec quelque chose (oui oui, cela signifie, encore une fois, que le gaspillage textile est conséquent !). 

 

Entre centres de collecte et de tri régionaux et organismes d’insertion, on est donc amenées à travailler avec différents acteurs de proximité.

On travaille également avec les débarrasseur.euse.s de maison, comme les Trokeurs Débarras qui préfèrent donner une seconde vie aux textiles initialement stockés dans les maisons plutôt que de les jeter.

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Finalement, on travaille tou.te.s ensemble et dans le même sens : on est complémentaires !

Les matières collectées à ce jour :

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  • le linge de maison : les draps, rideaux, nappes
     

  • les chutes de tissus et occasionnellement les fins de rouleaux
     

  • les vêtements de travail : les vestes d’infirmier.e.s et vestes ouvrières
     

  • les textiles publicitaires et événementiels : vêtements, nappes
     

  • la mercerie : les rouleaux d’élastique, les boutons et le fil d’assemblage ou de surjet (sous réserve de garantie de la qualité !)

Tu disposes de certaines de ces matières (ou connais quelqu'un, qui connait quelqu'un...) et tu ne sais pas quoi en faire ? 

Si l'on a nos petites préférées, on garde toutefois toujours un œil sur le reste ! Ces matières inutilisées qui se jettent chaque jour et qui sont pleines de potentiel... C’est là que l'on puise l’inspiration pour le développement des futures pièces IMAGINÉON avec l’ambition toujours d’éviter le gaspillage ;) 

03. Laver, classifier et attribuer les tissus

 

Une fois collectés, on lave systématiquement tous les tissus, on les étend à l'air libre et... c'est là qu'on se dit : WOW, quel beau métier !

Parce que s'ils ont réussi à nous séduire indépendamment l'un de l'autre au moment de la collecte, une fois réunis... Ils sont encore plus beaux ! (quand on te dit qu’on est passionnées...).

 

A partir de là, on classifie chaque tissu selon ses caractéristiques (épais, fin, rigide, souple, fleuri, rayé, etc).

Puis, on sélectionne une première partie de ces tissus pour les attribuer aux différents modèles IMAGINÉON et les préparer à être transférés vers les ateliers de fabrication. Par exemple, un drap de taille standard sera transformé en 1 pantalon, 1 short, 1 top, 1 kimono. 

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Quant au reste des tissus, notamment les blancs ou ceux comportant de micro défauts (petites tâches par exemple), on t'explique leur devenir dans l'étape qui suit ;).

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04. Teinture, broderie, impression, sérigraphie, ...

 

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Le savais-tu ? Les draps blancs sont collectés en très grandes quantités ! Et il n’est pas toujours facile de les mettre en valeur. Il existe par ailleurs des textiles de qualité dont les motifs peuvent être tristes ou encore démodés. Afin de les valoriser (notre mission, tu l'auras compris ;) ), nous travaillons au développement de techniques de valorisation telles que la teinture végétale, la broderie mécanique, l’impression sur textile et la sérigraphie. 

 

L'intérêt de développer ces techniques est d'agrandir notre capacité de valorisation de matières textiles, en fonction de leurs spécificités, et par la même occasion, de créer des pièces d'autant plus originales, avec davantage de fantaisie et de personnalisation possible. 

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Une fois valorisés, ils sont à leur tour attribués à certains modèles IMAGINÉON. Parfois et pour des raisons pratiques, certaines techniques ne peuvent avoir lieu qu'après le montage des pièces.

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05. Découpe et montage des pièces

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Après toutes ces étapes, il est temps que ces textiles (draps, rideaux, chutes de tissus, t-shirts, etc) soient transmis aux ateliers d’insertion avec lesquels nous travaillons, spécialisés dans le secteur de la couture. Ils y sont découpés puis assemblés en pantalons, shorts, tops, chemises, jupes ou customisés.  

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L'idée de faire appel à l'expertise de spécialistes de la couture est de vous garantir des créations confortables et aux finitions au top ;). Car si l'on coud et développe nos modèles (on est des créatives ! souviens-toi de nos parcours respectifs), on ne connaît pas tout, alors on marche ensemble, encore une fois, et on apprend grâce aux autres.

Pourquoi travailler avec des chantiers d'insertion* ?

 

Et bien tout d’abord, cela nous permet un travail de proximité, c'est-à-dire avec des personnes que nous rencontrons physiquement et de manière régulière. Cela peut paraitre simple, évident... Mais dans le secteur de la mode, c'est en fait quelque chose d'assez rare... 

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Ce qui nous importe aussi dans ce type de collaboration, c'est de travailler avec des établissements qui placent l’humain au cœur de leur activité. En effet, la mission principale d'un chantier d'insertion est d'accompagner des personnes en difficultés à se reconstruire sur les plans social et professionnel. On a prévu de t'expliquer les détails de ce type de structure, encore trop peu connues selon nous, très prochainement sur nos réseaux et notre blog.

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Nous, on a découvert les chantiers d'insertion et avec ça, les enjeux de l’exclusion sociale, dans le cadre d’expériences au sein d’associations telles qu'Emmaüs ou en venant en aide à des personnes réfugiées. On a donc rencontré “ces personnes exclues”, on a découvert tous leurs potentiels inexploités, toutes les choses qu’elles ont à nous transmettre et on a aussi pris conscience des difficultés qu’elles rencontrent chaque jour.  

 

Ainsi il est important pour nous, par le biais d'IMAGINÉON, d'avoir un impact social et de faire quelque chose pour que les personnes qui souffrent d’inégalités sociales se sentent mieux dans notre monde, qu’elles aient davantage d’opportunités de trouver leur place

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Travailler avec des chantiers d'insertion, c'est travailler avec ceux qui ont déjà des compétences dans ce secteur et qui pratiquent l’insertion chaque jour. C'est finalement encore une histoire de complémentarité ;).

Et qui sait, en grandissantIMAGINÉON pourrait devenir un chantier d’insertion ou bien s’engager à embaucher des personnes à la suite de leur parcours d’insertion...

 

* C’est quoi, un chantier d’insertion ? >> on t'explique ici 

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06. Récupération des chutes issues de la découpe

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Parmi les compétences des ateliers avec lesquels nous travaillons, on compte aussi l'optimisation des tissus au moment de la découpe. C'est une étape qui pourrait paraître simple mais qui en réalité... S'apparente à un genre de Tetris stratégique visant à éviter au maximum la production de chutes de tissus et notamment des plus difficilement exploitables.

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Quoiqu'il en soit, tu l'auras deviné, aucune n'ira à la poubelle ;) chacune sera attribuée à l'une des créations que nous avons imaginées spécifiquement pour la revalorisation des chutes qu'impliquent notre activité.

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Les plus grandes viendront customiser des vêtements de travail ou de merchandising permettant par rappels entre les pièces, de créer des ensembles ;). D'autres seront transformées en accessoires.

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Quant aux chutes de tissus les plus petites, elles sont idéales pour rembourrer des oreillers ou des poufs ! Au fil du développement d'IMAGINÉON et dès que nous en aurons en plus grandes quantités, nous aimerions développer une ligne de créations rembourrées, et pourquoi pas mettre en place un partenariat avec des professionnels du recyclage textile (fabrication d’isolant, de fil recyclé, etc).

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07. Photographie, communication et vente en ligne​​​

 

Une fois les pièces IMAGINÉON confectionnées au sein de nos ateliers partenaires, nous les récupérons et passons à l'étape des photos ;). Cette étape est essentielle puisque c'est celle qui nous permet un premier lien avec toi, avec vous tou.te.s. Elles seront ensuite publiées sur nos réseaux et ajoutées sur le shop marquant alors la disponibilité des nouvelles créations, prêtes à t'être livrées.

 

Pour photographier nos créations, nous faisons appel à toutes les personnes volontaires pour poser (de nos ami.e.s à nos mères en passant par toi (si ça te dit de poser pour Imaginéon, fais-le nous savoir ici !)) en laissant aller notre imagination (tu l’auras deviné, on y tient à celle-là), sans se censurer.

Et comme le monde digital et de la communication a un impact écologique, autant en profiter pour s’amuser et tester de nouvelles choses, passer des messages. On en profite alors pour aborder des thèmes qui nous tiennent à cœur, nous questionnent : écologie, inclusion, féminisme, art, … on a déjà plein d’idées. Tu en as aussi ?

Et si on les réalisait ensemble ?

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08. Livraison Boomerang zéro déchet

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Une fois tes coups de cœur dans le panier et ta commande passée, nous les préparons et te les faisons parvenir dans des colis fabriqués à partir d'anciennes bâches publicitaires, histoire de rester dans le thème ;). Ce sont les colis Boomerang !

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Le concept est simple et révolutionnaire, ce sont des colis réutilisables qui visent à réduire l’usage unique des cartons de livraisons et au passage, à revaloriser les bâches publicitaires habituellement jetées.

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En terme d'utilisation, c'est tout aussi simple : tu reçois ton colis, tu le vides, puis tu n’as plus qu’à le déposer dans la boîte aux lettres jaune La Poste la plus proche de chez toi. Et voilà, c’est déjà fini (plus besoin ni de trouver de l'espace dans ton chez toi pour stocker tes cartons vides "au cas où" ils puissent servir un jour, ni d'alourdir la corvée poubelles).

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Ensuite, le colis sera automatiquement réexpédié vers l’entreprise Boomerang qui le nettoiera avant de le remettre en circulation. Ainsi, grâce à ton petit geste, la boucle est bouclée.

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09. Fin de vie et système de consigne​​

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Parce qu’on a aucune envie de voir nos créations se retrouver un jour dans une décharge sauvage d’un pays pauvre, on a décidé de mettre en place un système de consigne.

 

On t'explique : si un jour tu n'avais plus envie de porter/utiliser ton accessoire/vêtement IMAGINÉON, quelle que soit la raison, et que tu ne trouvais personne à qui le donner/vendre... Et bien tu peux nous le renvoyer plutôt que de le jeter ou de le déposer dans une borne de tri. Tu bénéficieras d'un bon d'achat sur ta prochaine commande ;).

 

Quant à nous, nous nous chargerons d'upcycler à nouveau, de réparer si besoin, ou de faire recycler les pièces afin de leur offrir une troisième vie !

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Fin de vie

10. IMAGINÉON pour les professionnels

 

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Le projet IMAGINÉON, c’est aussi de devenir un fournisseur de textiles pour les professionnels et les créateurs qui souhaiteraient créer à partir de seconde main et s’engager dans l’économie circulaire et le développement durable, mais qui ne pourraient ou ne souhaiteraient pas assumer le processus de sélection, de collecte et de nettoyage que cela implique. 

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L’idée, c’est d’engager un maximum de créateurs et d’entreprises dans la pratique de l’upcycling en la facilitant afin de revaloriser un maximum de déchets textiles (qui sont à ce jour jetés en quantités spectaculaires) et de systématiser l’économie circulaire. Si vous êtes un professionnel et que vous êtes intéressé par l’idée, contactez-nous !

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11. Difficultés et pistes d'amélioration 

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Les approvisionnements en mercerie

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Pas facile de sécuriser des approvisionnements de seconde main en mercerie. En effet, les élastiques et le fil d’assemblage sont des éléments clés de la qualité, de la résistance et du confort des vêtements que nous créons. Cela signifie que nous avons besoin d’avoir des garanties quant à la fiabilité de ces derniers, et de s'assurer de pouvoir s'en procurer de manière régulière si l'on veut maintenir les caractéristiques de nos créations. 

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Alors il nous arrive encore parfois d'acheter du fil neuf, du biais et d'autres produits de mercerie aussi difficiles à trouver de seconde main ou en déstockage. Si tu as des idées pour nous aider à nous rapprocher des 100%, elles sont les bienvenues (ici) !

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L’incertitude concernant la composition des matières

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L'upcycling c'est 99% d'avantages et 1% d'inconvénients... Les matières collectées, provenant de tout horizon sont de compositions très variables. Si certaines possèdent encore leurs étiquettes qui mentionnent ces dernières, ce n’est pas toujours le cas. Il nous faut donc estimer leur composition avec une marge d’erreur

99% 

upcyclé   ?

Les marges d’erreur de fabrication plus élevées

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Comme il est plus difficile de tracer l’origine des matières et que l’on ne peut bien souvent qu’estimer la composition, des erreurs se glissent plus souvent dans le processus de production et engendrent des ratés et des coûts supplémentaires. C’est un des inconvénients de l’upcycling et un des facteurs de baisse de l’efficacité et de l’augmentation des coûts de fabrication des produits. 

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Développer plus de tailles, notamment les grandes tailles

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On souhaiterait pouvoir créer des vêtements pour toutes les morphologies, notamment pour les grandes tailles qui sont souvent les grandes oubliées. Pour commencer, on a choisi de se concentrer sur les tailles XS/S/M/L/X, pour une première phase de test de nos créations. Après ça et dès que possible, on étendra notre gamme de tailles afin que la marque IMAGINÉON soit le plus inclusive possible.

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La compétition de la fast fashion est rude !

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Produire sur le mode de l’upcycling et faire fabriquer en France implique de nombreuses étapes de fabrication (recherche de sources de matières alternatives, collecte, nettoyage, valorisation) et des coûts supplémentaires (coût de chaque étape du processus, coût de production français, coût des erreurs plus fréquentes). 

 

D'autre part, nous avons été habitué.e.s à consommer des vêtements à très bas coûts fabriqués à l’autre bout du monde en bénéficiant des écarts de droits sociaux et des inégalités de niveaux de vie entre les pays, sans avoir conscience que d’autres payaient le prix à notre place.

Par ailleurs, nous pensons encore régulièrement que les matières premières de seconde main sont gratuites, il est ainsi souvent difficile de comprendre que les produits upcyclés aient des prix élevés. 

Ce n’est donc pas évident de faire comprendre ce qui se cache derrière les prix et d’être compétitif face aux produits de la fast fashion.

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